Personnage cryptique et controverse, l’artiste britannique John Latham (1921–2006) manifestait une méfiance assumée à l’égard des livres : il leur reprochait de figer la connaissance dans une forme définitive. Ses performances au cours desquelles il les découpait, les remplissait de mousse polyuréthane, voire même les brûlait, ne l’ont pourtant pas empêché d’en produire. Publier un recueil de textes autour de John Latham s’avère finalement cohérent face aux contradictions inhérentes à sa pratique. Cet ouvrage est le premier en français consacré à son travail. Il rassemble une sélection d’écrits de l’artiste, ainsi que ceux d’autres auteurs à son sujet. Ils sont accompagnés des versions originales des textes anglais et d’un glossaire visant à éclairer un champ lexical propre à Latham, composé de termes qui, selon lui, « existent depuis longtemps mais ne se sont pas manifestés dans le langage pour la simple et bonne raison que c’est le langage même qui fait défaut… ».
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Couverture : John Latham, Jeffrey Shaw et Jeffrey Sawtell, Book Plumbing, avril 1967, photographie noir et blanc de l’un des quatre événements ayant eu lieu dans la cave de la librairie Better Books à Londres.
Photo : Jennifer Pike – (c) John Latham Foundation
Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Fabriques de contre-savoirs , 9 novembre 2018 – 10 février 2019, 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz
Conception et coordination: Colette Angeli, Fanny Gonella ; auteurs : Michael Corris, Fanny Gonella, Antony Hudek & Athanasios Velios, Jakob Jakobsen, John Latham, John A. Walker
Traduction : Alexandra Bigaignon, Agnès Clerc ; Révision : Lorane Marois
Design graphique : Tiphaine Lacroix ; Impression et reliure : Imprimerie Chirat, Lyon
Édité par le 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine ; distribué par les Presses du Réel

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Exposition Fabriques de contre-savoirs

Aurélie de Heinzelin présente à l’occasion de son exposition dans l’espace Degrés Est, l’édition 23 mains à contre-jour. Reprenant l’ensemble de la série exposée Mains à contre-jour, composée de 22 dessins au pastel sec sur papier, l’édition est un poster à déplier soi-même. Plié, le poster prend la forme d’un livre aux pages blanches.
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Graphisme : Maud Guerche
Marquage : Atelier Bulk
Impression et façonnage : Alliance Partenaires Graphiques

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_{Aurélie de Heinzelin (née en 1980 à Rouen, vit et travaille à Strasbourg) est diplômée de la HEAR de Strasbourg ainsi que l’université de Rouen où elle a effectué un Mastère en littérature. Invitée par le Frac Alsace, l’artiste présente pour la sixième occurrence de Degrés Est un projet in situ et revisite le thème du gisant.}

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Exposition Degrés Est

Produite à l’occasion du projet Degrés Est de Paul Heintz (2021), l’édition est un carnet de citations ouvert aux notes.
Les phrases sont issues du projet « CHARACTER », film et livre dans lesquels Paul Heintz met en scène l’infiltration de la fiction dans le réel. L’artiste y retranscrit la rencontre de plusieurs Winston Smith, homonymes du célèbre héros orwellien du livre 1984, interrogeant les ressorts d’une enquête liant texte dystopique et relations humaines.

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_{Le terrain d’exercice de Paul Heintz (*1989, Saint-Avold) pourrait être celui d’un enquêteur. Combinant la fiction au réel, l’image mentale au document d’archive, l’artiste travaille l’installation, le film, l’œuvre sonore… dans lesquelles les normes sociales sont chahutées. Diplômé des Beaux-Arts de Nancy et des Arts Décoratifs de Paris, Paul Heintz, invité par Fanny Gonella comme septième occurrence de « Degrés Est », présente un projet dont la forme est le récit d’investigation.}

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Exposition Degrés Est

Les artistes et chercheuses Cynthia Montier et Sophie Prinssen se servent du vocabulaire de la magie comme levier pour favoriser l’expression de chacun et chacune.

Cette édition prolonge leurs recherches menées aux urgences de l’Hôpital Robert-Pax de Sarreguemines en mars 2021. Dans le cadre du projet Activismes Ésotériques accueilli en résidence au 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, elles ont été invitées à réaliser un projet avec les soignantes et soignants de cet hôpital, questionnant les liens entre soin, corps et pouvoir. Après avoir recueilli les récits des urgentistes, les artistes ont imaginé un corpus de talismans et amulettes textiles, incarnant le soin et la force, destinés à parer les blouses médicales. Les soignantes et soignants ont revêtu ces blouses comme des parures de force, et se sont réuni.es, dans une performance collective au sein des urgences.

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_{Cette édition est produite par le 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine dans le cadre du workshop et de la performance Parures Guerrières Armures de Soin réalisée par Cynthia Montier & Sophie Prinssen, mise en œuvre avec les urgentistes et avec la complicité d’Emmanuelle Séris.}

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© Frac Lorraine et les artistes, 2021, tous droits réservés

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Exposition Degrés Est

En 2020–2021, des résidences d’artistes, des ateliers, des conférences, des expositions, des soirées de projections, des concerts se sont déroulés dans le cadre d’une coopération entre le réseau des 3 FRAC du Grand Est et les lycées agricoles de cette région. Les projets ont été réunis sous le titre Ecotopia.

Le dessinateur Jean Chauvelot a suivi l’intégralité du projet pendant cinq mois, développant une bande dessinée au contact des enseignant·es, des élèves et des étudiant·es. Se mettant ici en scène tel un personnage curieux, il pointe des réalités très concrètes et des questions du quotidien, des rencontres pleines d’interrogation et de curiosité pour la figure, parfois énigmatique, de l’artiste.

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© Les 3 Frac du Grand Est, DRAC Grand Est, DRAAF Grand Est, 2021, tous droits réservés

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Jean Chauvelot

Le catalogue introduit Amos’ World (Le monde d’Amos), fiction sous forme de série télévisuelle qui raconte le destin d’un grand ensemble (bâtiment collectif à usage d’habitation), de son architecte Amos et des habitants de l’édifice. Le récit est présenté au sein d’une installation filmique en trois parties, brouillant les repères entre la réalité et ses simulations.Conçue par Cécile B. Evans elle-même, la publication contient les textes originaux des scripts, des essais expérimentaux et une fan-fiction d’Amos’ World.

_{Publié à l’occasion des expositions éponymes présentées au mumok, Vienne (2018), MADRE, Naples (2019), Museum Abteiberg, Mönchengladbach (2019) et 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz (2020).}

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Exposition Amo’s World Cécile B. Evans

Thomas Schmahl présente à l’occasion de son exposition dans l’espace Degrés Est (23.07.20 – 24.01.21) un vinyle réalisé en édition limitée, « Les bandes blanches (The White Stripes) ». Ces airs d’autoroute composés par l’artiste associent paysages sonores étirés et chanson populaire, à l’image de ces lieux en apparence standardisés.
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Auteur – Compositeur : Thomas Schmahl
Mixage – mastering : Mattéo Caburet
Visuel : Thomas Schmahl & Seul Kim
Graphisme : Seul Kim
4 courts textes écrits par Zoé Cosson constituen une 9è chanson.

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_{Thomas Schmahl (né en 1994 à Annecy, vit et travaille à Reims) est diplômé de l’ESAD de Reims. Son travail s’intéresse à l’anecdotique, la carence, l’instable. L’artiste propose des situations ou installations dans lesquelles le récit et les protagonistes évoquent souvent un ailleurs}

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Exposition Degrés Est

Avec Estelle Chrétien, Clara Denidet, Carolina Fonseca, Princia Itoua, François Martig, Marianne Mispelaëre, Juliette Mock, Aurélie Pertusot, Émilie Pierson et Marina Smorodinova

L’édition ‘Et maintenant’ représente la deuxième étape d’une résidence, commencée en ligne lors du confinement d’avril 2020, afin d’apporter un soutien artistique et financier à 10 artistes du Grand Est. Que signifie être artiste dans le contexte d’aujourd’hui ? Comment se construit le travail au quotidien quand les possibilités d’expositions se réduisent ? Est-il possible d’être productif quand les perspectives sont incertaines ? Où continuer à trouver des sources de motivation ?
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Les artistes ont été invité.es à répondre à ces questions et à partager avec vous leurs recherches et leurs expérimentations liées à cette période si particulière que nous traversons. De l’intérêt pour le cosmos, le langage, le groupe, le lien avec l’autre, l’espace extérieur ou encore le jeu, les préoccupations des artistes se recoupent et résonnent avec la distance sociale imposée.
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Design graphique : Futur Neue & Mattéo Venet
© Frac Lorraine et les artistes, 2020, tous droits réservés

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Silvi Simon, qui a inauguré en février 2019 l’espace Degré Est, s’est saisi d’extraits des plantes du jardin du Frac Lorraine, afin de révéler leurs couleurs aux rayons du soleil alsacien.
Cette édition-coffret comprend 10 anthotypes sur papier épais accompagnés de 10 enveloppes en papier calque imprimées.
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L’anthothype, procédé photographique découvert au XIXe s’appuie sur les propriétés photosensibles des plantes, en l’occurrence celles du jardin du Frac Lorraine, ici exposées aux rayons du soleil d’Alsace dans l’atelier de l’artiste pour produire ces images.
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_{Née en 1970 à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), Silvi Simon vit et travaille à Strasbourg. Après une formation en arts plastiques à l’Université des sciences humaines de Strasbourg, elle étudie le cinéma d’animation à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Parallèlement, elle suit des formations aux Ateliers MTK, laboratoire cinématographique artisanal situé à Grenoble. En 1991, elle co-fonde le collectif Burstscratch à Strasbourg, qui oeuvre pour la création et la diffusion du cinéma expérimental sur pellicule argentique. Ses dernières expositions personnelles ont eu lieu à la galerie Sit Down (Paris) au CEAAC et à la Galerie Yves Iffrig (Strasbourg).}

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Exposition Degrés Est

Depuis plusieurs années, Juliette Mock collectionne des photographies de jambes masculines. Les photographies sont brutes et ne signifient rien. Prises en selfie par leur propriétaire à la demande de l’artiste, les jambes apparaissent dans toute la distorsion due à une prise de vue trop rapprochée, elles sont démesurément trop grandes, les cuisses un peu trop grosses, les mollets trop longs, les pieds ridicules, presque toujours à l’équerre d’ailleurs. Ce sont des photos plates, souvent pixélisées et pour cause. Qu’importe, ces jambes présentent deux intérêts pour Juliette Mock
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L’édition propose une vision du travail quotidien, de l’atelier et des œuvres déjà créées, en partant des collections d’images, de textes, de sources et de références faites par l’artiste depuis plusieurs années. Cette pratique de manipulation des images est une constante chez elle. Chaque image a ainsi une vie propre dans son atelier ; au gré des jours, elle se trouve pliée, tâchée, cornée, les couleurs se fanent. Elles s’auto-manipulent en quelque sorte. Puis l’artiste les scanne et les stocke dans son ordinateur.
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_{Juliette Mock, née en 1992 est diplômée de l’ESAD de Reims. Elle a bénéficié d’une résidence de deux ans dans la friche artistique de Reims. Elle vit et travaille entre Le Mesnil-sur-Oger et Montreuil..}

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Exposition Degrés Est

L’exposition Ressources humaines, proposée par Virginie Jourdain (*1980) commissaire invitée par le Frac, avait été l’occasion en 2017, de s’intéresser aux conditions de travail de l’art.
Dans ce deuxième volet, les réalités du travail de l’art sont abordées à partir d’expériences vécues, en adoptant une perspective féministe et en prenant position par rapport à la question de la précarité et du travail invisible.
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_{Virginie Jourdain est artiste, commissaire indépendante et coordinatrice des expositions au centre d’artistes féministe autogéré et non-hiérarchique La Centrale Galerie Powerhouse à Montréal (CA). Aiguillée par une grille d’analyse féministe intersectionnelle, elle s’intéresse à l’institutionnalisation des hiérarchies et aux critères de valorisation et d’altérisation en art.}
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Le mot de l’éditeur
”« La publication en version numérique est en accès libre sur le site du Frac afin de faciliter l’accessibilité et le partage de son contenu. RH participer à mobiliser les professionnel.le.s et les publics sur les enjeux relier au travail de l art. Partagez là autour de vous ! »
Consulter Ressources humaines en ligne

Le 49 Nord 6 Est propose la première rétrospective en France de l’artiste d’origine turque Nil Yalter, avec une quinzaine de ses œuvres les plus emblématiques, dont la plupart n’ont jamais été(ou que trop rarement) présentées sur notre scène artistique.Exilée volontaire, installée à Paris dès 1965, Nil Yalter (1938,Le Caire, EG) restera tout au long de sa carrière une artiste pionnière, libre et originale, nourrie de convictions sociales et politiques. Elle créé une œuvre hybride mêlant la vidéo, la peinture, le dessin, la photographie, le collage, mais aussi la performance et l’installation. Fondé sur des bases conceptuelles,mais ne renonçant pas à la forme ni aux matières, son travail singulier a échappé aux canons et prescriptions de l’art de son temps.

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Poète de la lumière, Doug Wheeler crée des atmosphères d’une rare sensualité. Depuis les années 1960, le célèbre artiste américain bouscule nos sens et nous amène à vivre des instants d’entre-deux, des moments de suspension dans une lumière pure. Ce catalogue documente la première exposition monographique de Doug Wheeler en Europe qui a eu lieu en 2012 au 49 Nord 6 Est. Les textes sont accompagnés de vues d’exposition et de plans d’installation des oeuvres.

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Présentée sous la forme d’une liste alphabétique de titres d’œuvres, d’expositions et d’arrêts de visite-performance, cette publication monographique rétrospective entend révéler la densité de la recherche artistique du duo qui a pris pour sujet la ville et les espaces qu’elle réserve à l’improvisation et aux lignes de fuite. Une édition complétée du premier numéro du journal SONG réalisé par Dector et Dupuy.

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“Comme les êtres qu’elle invente, la SF est métamorphe, tentaculaire et insaisissable. Par conséquent, cet index ne prétend pas en élucider l’origine ni en éclaircir la définition. Au contraire, il s’agit d’en explorer la formidable diversité à travers les onze éditions du Festival de Metz. Cet index est donc pensé pour une navigation non linéaire : des renvois fléchés permettent de rebondir d’une entrée à l’autre.” (…)
_{Hélène Meisel, extrait de l’ouvrage}

Ce petit glossaire est un cadeau pour les générations qui ont été bercées par Philip K. Dick et Ursula le Guin.

Cet ouvrage est accompagné du multiple “TIC & Tac” de Jean-Jacques Dumont ©2014
_{Commande pour « Si ce monde vous déplaît…», 09/11/13 – 09/02/14, produit par le Frac Lorraine}

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S’emparant de l’imagerie accrocheuse et colorée des couvertures des rares revues et comics français de SF des années 1960, les “revues modifiées” de Jean-Jacques Dumont sont un clin d’œil à un imaginaire collectif occidental aujourd’hui de l’ordre du collector. Mais ses personnages qui y prennent littéralement racine brandissent des injonctions dont le caractère volontairement énigmatique vient troubler avec humour la naïveté du message initial.

_{Né à Vire, l’année de la parution de “The World Jones made“ de Philip K. Dick, Jean-Jacques Dumont est un artiste travaillant dans l’est de la France. Il développe des projets qui questionnent les systèmes de représentation et de communication à travers des techniques mixtes, de l’édition à des dispositifs multi-formes.
www.jeanjacques-dumont.org}

_{Commande pour « Si ce monde vous déplaît…», 09/11/13 – 09/02/14}

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Body Talk, c’est un regard sur le féminisme, la sexualité et le corps, porté par 6 artistes issues d’un même continent, l’Afrique, avec son histoire, ses blessures, ses engagements… Body Talk, c’est la voix d’une génération qui monte !
Koyo Kouoh, directrice du centre d’art RAW Material Company de Dakar et actrice incontournable d’une nouvelle dynamique artistique et critique en Afrique, a ainsi été invitée à concevoir cette exposition.

_{Textes : Sarah Adams, Eva Barois De Caevel, Ken Bugul, Frieda Ekotto, Koyo Kouoh, Lesego Rampolokeng, et Alya Sebti, et une préface par les directeurs Béatrice Josse, Åsa Nacking et Dirk Snauwaert.
Édition : publié conjointement par WIELS, le 49 Nord 6 Est, la Lunds Konsthall, et RAW Material Company
Conception : Rasmus Koch Studio
Distribution : Motto.}

Monographie / livre d’artiste du duo dont les vidéos performatives abordent les questions du corps, de la sexualité et du genre dans l’histoire.

Vues d’installations, travaux préparatoires, scripts et images de films offrent un large aperçu de la recherche des artistes sur la performance dans le film, et de leurs références dans les champs du cinéma expérimental, de l’histoire de la photographie, du son et de la performance underground. Un ensemble de lettres adressées (fictivement) à des amis et des collaborateurs tels que Sharon Hayes, Yvonne Rainer, Ginger Brooks-Takahashi et Jack Smith permet de contextualiser le travail de Boudry et Lorenz au sein de de débats sur la temporalité, l’activisme, l’archivage, la décolonisation et l’histoire du queer.

Publié suite à l’exposition “Patriarchal Poetry” au Badischer Kunstverein en 2013.
Graphisme : Müller & Wesse et Luise Bartels.

Langue maternelle, étrangère, officielle ou en voie de disparition,… qu’elle que soit la catégorie dans laquelle on la classe, une langue ne sert pas seulement à communiquer. Elle est un filtre par lequel passe notre expérience du monde. À travers elle, il est question de culture, de pouvoir et d’identité. Alors, si « les limites de ma langue sont les limites de mon monde » (L. Wittgenstein), il est largement temps de les faire exploser…

“La Voix du traducteur” est le projet lauréat du Prix Jeunes Curateurs 2014 MARCO / FRAC Lorraine / SFKM.

Conception éditoriale : Martin Waldmeier. Graphisme : Fontarte, Warszawa (PL)

Apparus dans les années 1960 [1] pour dénoncer les excès de la société de consommation et de l’industrialisation à outrance, les mouvements écologistes ont modifié en profondeur notre rapport au monde. Ils ont réussi à imposer dans les consciences l’idée que l’être humain est responsable d’une dégradation générale de la planète. Des traditions orales millénaires s’éteignent, et avec elles, un pan de la culture et de l’histoire humaine sombre dans l’oubli.
Tissant le fil de l’eau pour retrouver le fil de la vie, cet ouvrage tente de renouer le lien vital unissant l’humain à la Terre.

_{1— Printemps silencieux de Rachel Louise Carson paraît en 1962. Ce livre est un succès éditorial qui popularise le terme « écologie » aux États-Unis.}
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Première monographie de l’artiste Antonia Baehr. Sorte d’abécédaire de la bestialité, l’artiste questionne dans cet ouvrage la norme et notre relation à l’animal et animalité.
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D’abord imaginé pour la scène, l’artiste a invité ses ami(e)s à écrire des partitions chorégraphiques pour elle, basées sur un abécédaires d’animaux disparus: D comme dodo, T comme tigre de Tasmanie, S comme Steller’s sea cow (la rhytine de Steller)... Les auteur(e)s choisissent un animal avec lequel elles/ils ont une affinité. Il en résulte une série de miniatures chorégraphiques hétéroclites qui reflètent leur relation respective à l’animal choisi ainsi que leur amitié avec Antonia Baehr. Pour réaliser le livre Abecedarium Bestiarium, la chorégraphe a demandé aux auteur/e/s de proposer une contribution. Chacune d’elle constitue un chapitre de l’abécédaire et est accompagnée d’une gravure représentant l’auteur/e en double portrait avec l’animal disparu associé. Aussi bien le spectacle que le livre s’appréhende de manière autonome.

En jouant des phénomènes d’apparition et de disparition dans son œuvre, Marco Godinho s’intéresse aux frontières complémentaires entre le visible et l’invisible, le tangible et l’aléatoire, pour questionner notre rapport à la vie, l’idée même de présence et d’absence, de mémoire et de réminiscence, du temps qui passe et de la recherche infinie de sens dans un monde de plus en plus incertain.

Alex Cecchetti sait qu’une “histoire est un objet, mais qui ne prend pas de place dans les réserves, ou pas autant qu’une peinture ou une sculpture”. En effet, l’histoire de Marie et William, une performance de l’artiste, prend la forme d’un livre. Le contenu — photographies, dessins et légendes — est élégamment disposé sur les pages, semblable visuellement à un collage numérique, non imprimé en 3D. L’histoire est applatie, mais comme tant d’histoires capturées dans leurs surfaces, elle oeuve dans le mouvement. “Pensez à un manuel de danse, ou un script composé d’images fixes. En fait, il ne sait même pas qu’il est un livre, il croit être un disque sur une platine.”

Un livre MIDI. MIDI est une section de Mousse Publishing dirigée par Åbäke.

Une immersion méditative et introspective en compagnie
d’artistes visuels et de musiciens afin d’expérimenter un
quatrième temps : ni passé, ni présent, ni futur. Il devient un espace vibratoire « entre parenthèse ».

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Entrer dans un livre en trois dimensions, voici la proposition d’Anja Isabel Schneider qui a considéré son exposition comme une lecture en soi, soumise aux interruptions et suspensions engendrées par l’architecture du lieu. Les oeuvres choisies examinent les relations et interactions entre le texte et son lecteur,
la condition, l’acte et le processus de lecture, d’où émerge le sens.

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À l’occasion de sa première rétrospective en Europe, Berni Searle a été invitée à produire un nouveau film tourné à Bruges. En (re)dévoilant les versants sombres de l’histoire du Congo belge, Interlaced (2011) questionne la discrimination légalisée à l’œuvre hier comme aujourd’hui, ici et ailleurs.
Un catalogue trilingue revient sur la genèse de ce film et sur son inscription dans l’œuvre de Berni Searle.

_{Textes de: Mirjam Westen, Julie McGee, Michel Dewilde
Graphisme : Joann & Sisters}

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La Flèche du Temps est communément admise pour penser l’Histoire… avec un début et une fin ! Et si cette logique implacable n’était qu’illusion ? Temps linéaire, temps circulaire, temps réversible sont autant de moyens de repenser et de rêver le monde, et d’en finir avec les prévisions catastrophistes !
Retrouvez les oeuvres de B. Billotte, I. Bonillas, A. Gormley, M. Grzymala, W. Herzog, C. McCorkle, P-É. Morelle, P. Phinthong, I. Wilson présentées cet hiver au Frac et poursuivez leurs hypothèses d’un temps rêvé…

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Les onze artistes invités lors de cette exposition nous proposent un réseau de réflexions et de témoignages où l’homme confronté à la nature et à lui-même nous renvoie à nos responsabilités comme individu et comme collectif, mais où la rencontre entre réel et imaginaire offrent aussi d’autres possibles.
Un catalogue où voyage initiatique et utopies sociales se rejoignent, où l’être redevient humain. À se procurer avant que tout ne disparaisse…
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Forever existe de par la convention qui lie Dora García au Frac Lorraine. Elle prend la forme d’une webcam installée dans l’une des salles d’exposition du Frac et qui permet potentiellement, à l’artiste, d’observer en continu et « à jamais » ce qui s’y passe, ou ne s’y passe pas.
Le public a accès à ces images, en direct ou en différé, sur le journal on-line de l’artiste (http://doragarcia.net/inserts/forever/) et à travers la série de livres qu’elle édite.

À la fin d’une première période [2004–2012 ], les cinq premiers livres ont été réunis dans un unique volume.
Le même processus sera réitéré « à jamais » dans le futur. Et comme le précise l’artiste : « Nous ne savons pas quand ce « à jamais » finira. Mais nous le saurons en temps voulu ».

Œuvre permanente

Présentée à l’automne 2010 au Frac Lorraine, Volando hacia la Tierra / S’envoler les pieds sur terre est le projet lauréat du « Prix pour les Jeunes commissaires 2009 » lancé en collaboration avec le MARCO (Vigo, ES). L’exposition proposée par le curateur indépendant Inti Guerrero (Bogota, Colombie, 1983) réunit des œuvres qui abordent les processus et formes de religiosité en lien avec la politique, la mémoire collective et la culture populaire.
Le catalogue propose d’entrer dans l’univers des artistes exposés au travers d’une sélection de sources variées : essais critiques sur les œuvres, extraits littéraires, transcriptions vidéos, thèses esthétiques et sociales.

_{Textes de : S. Beckett/A. Schneider, F. de Carvalho, C. Costinas, A. Díez Astete, I. Guerrero, L. Lippard, C. Medina, J.A. Restrepo, D. Rodrigues Amaro, R. Salti
Édition : MARCO – Museo de Arte Contemporánea de Vigo
Graphisme : Dardo ds (Cristina Moralejo)}

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Le mouvement « erroriste » dénonce les nouvelles formes de gouvernabilité fondées sur la langue et le regard. La caméra de surveillance se généralise dans l’espace public, faisant ainsi de tous des coupables virtuels.
Mais ce qui s’exprime également, c’est le rêve d’une société sans fantasmes, sans secrets.

http://arterroriste.pagesperso-orange.fr/videosurveillance.html

_{Art erroriste : Lionel Mallegol est né en 1969, Céline Matal est née en 1970. Vivent à Lannion (FR)}

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Révélant la part poétique de quelques phénomènes physiques, Edith Dekyndt nous invite à une contemplation silencieuse avec sa vidéo d’un drapeau transparent dont le poster est tiré. Flottant dans les airs, laissant sa surface se confondre avec le ciel alentour comme s’il en était l’emblème, il se confond avec son contexte. En le diluant peu à peu aux lisières de l’invisibilité, l’artiste nous invite à la contemplation de ce paysage infini. En dénonçant l’appropriation systématique des territoires terrestres, l’artiste s’invente un nouveau terrain ; celui de l’imaginaire qui est, lui, sans limite.

_{Poster réalisé à partir de la vidéo One second of silence (Part 01, New York), 2008 d’Edith Dekyndt issue de la collection du Frac Lorraine}

Pour prolonger l’état d’apesanteur dans lequel vous a plongé l’exposition et garder une trace de ces rencontres éphémères et poétiques. Un retour à la réalité tout en douceur…
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Cet ouvrage, pensé sur le mode du manifeste, est composé de différents points de vue sur les notions de féminisme, post-féminisme, écoféminisme, genre, race, oeuvre d’art, performance, militantisme, engagement trans-territorial. Elle réunit 18 pensées singulières, 18 regards et engagements d’acteurs de la scène artistique internationale (artistes, militants, curateurs, critiques d’art, auteur, etc.) et de chercheurs (sociologues, universitaires, etc.) Empowerment !, Postmacho Manifesto, Rage, Politiques du devenir, La pirate ou la désobéissance civile, Dilater et remanier l’espace du féminin (etc.), autant de propositions, de notes d’intention, de prises de position qui posent des jalons poétiques, décalés ou engagés.
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L’instant n’en finit pas…
Fragiles visages inscrits à l’encre de chine sur les ailes d’un papillon, dessins à la gouache sur papiers carbonisés, armures en cristal, scènes et figures gravées à la pointe de la plume dans le noir de fumée d’un verre en cristal (…), les oeuvres de Patrick Neu offrent autant d’exercices « de funambulisme sculptural » mêlant « ambition et légèreté, apparente insignifiance et gravité, parfaite modestie et absolue maîtrise technique » (Didier Semin). Défis à notre imaginaire, à notre entendement, ses oeuvres ne sont pas réductibles à leur virtuosité et à leur séduction. Elles offrent avant tout une méditation sur le temps, une réflexion sur l’éphémère, sur l’inéluctable et imprévisible instabilité des choses et de l’instant. Cet ouvrage revient sur le parcours de Patrick Neu, sur une oeuvre où « la féérie visuelle cède la place à une lucidité à rebours de tout réenchantement. » (Frédéric Wecker, art 21, hiver 2008).
C’est la première monographie consacrée à son travail.
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Pensés, imaginés et conçus spécifiquement par les artistes, les multiples sont des œuvres éditées en plusieurs exemplaires. Le Frac Lorraine porte un regard particulièrement attentif à cette forme de création artistique. Leur économie de moyen les rend accessibles à tous. Une belle manière de soutenir la création… et un premier pas vers la collection !

Nombre d’œuvres de David Renaud prennent la forme de cartes, maquettes ou plans-reliefs, constituant peu à peu un atlas multiforme. Nul besoin de pays fantaisiste pour donner pied à notre imagination. L’artiste se contente de nous faire (re)découvrir des espaces inhabités ou désertiques, à nous laisser rêver sur des destinations aux noms évocateurs, à nous laisser donner corps et sens à des aplats de couleur, à des espaces infinis, à des creux et des vides qui tous renvoient à une histoire humaine.

L’île de la Déception (62°57°S 60°36°W) est située aux portes de la Péninsule Antarctique.

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Encore un peu de Shangri-La ? Poursuivez votre séjour au « Pays du sacré et de la paix », sur les cimes de l’Everest, avec le petit livre rouge de l’exposition. Les artistes nous guident sur les chemins qui mènent à la cité idéale et nous proposent de regarder si l’utopie y est toujours vivace et la paix florissante. A l’Est, toutes !
Mais gare aux clichés : les artistes repensent et réinvestissent cet héritage asiatique, historique et philosophique, jusque dans les dérives utopiques et révolutionnaires récentes, nous confrontant au fil de la route à la dimension idéologique et exotique de notre vision, à cet éternel modèle occidental à travers lequel nous tendons de lire le monde.
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Afghanistan, Cuba, deux pays à forte résonance politique, synonymes d’utopies dévoyées, d’autoritarismes politiques et/ou religieux, de répression et de violence sur les corps et les esprits. Dans la lignée de Marina Abramovic, Lida Abdul et Tania Bruguera engagent respectivement une réflexion sur la situation de leurs pays, investissent de front pratique performative, mise en jeu du corps de l’artiste et portée politique du propos.
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Pensé comme un espace de réflexion, le livre IN/VISIBLE Collection Productions Frac Lorraine revient sur une soixantaine d’œuvres clés de la collection de l’institution. Productions déclinées au féminin, protocoles à réactiver selon les contextes, performances, cinéma, danse, les œuvres questionnent la notion même de collection et tentent d’en repousser les limites. Une réflexion indissociable du travail de production mené par le Frac Lorraine : de l’inscription dans l’espace public régional, aux interventions spécifiques dans le lieu, jusqu’à l’invitation d’artistes dans l’espace de la page, le livre revient sur les étapes importantes de l’institution !
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Antipodes nous plonge dans un paysage redessiné : des étendues marines aux constellations, de la minéralité aux formes éthérées d’îles imaginaires ou lointaines, le paysage se brouille en une vaste confusion. Des géographies dissidentes à découvrir dans ce catalogue.
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À l’ère du rythme effréné, de l’information en temps réel, les artistes réinventent de nouvelles temporalités. Nous donnant à réfléchir sur l’absurde des conventions de mesure du temps, remettant en question nos systèmes rationnels, ils suggèrent des décalages possibles, de nouvelles approches et pourquoi pas des temporalités parallèles.
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Pensés, imaginés et conçus spécifiquement par les artistes, les multiples sont des œuvres éditées en plusieurs exemplaires. Le Frac Lorraine porte un regard particulièrement attentif à cette forme de création artistique. Leur économie de moyen les rend accessibles à tous. Une belle manière de soutenir la création… et un premier pas vers la collection !

Starmaps est une carte topographique de la ville de Metz et de ses environs réinterprétée à la manière d’une carte du ciel. Proposée par Neal Beggs, imprimée sur papier type IGN, la carte transcrit ce territoire dépourvu de toutes ses informations usuelles car complètement recouvert de noir et ponctué de quelques points blancs figurant les « sommets » de Metz. Elle s’accompagne d’une note d’intention de l’artiste et est pliée à la manière d’une carte topographique classique.
Le projet, avec un grand sens poétique, joue sur l’interchangeabilité possible du vertical / horizontal – et sur la confusion sommets / constellations. Cet objet, original et poétique, offre une vision pour le moins inédite et astronomique de notre territoire…

Le Frac Lorraine figure parmi les points puisque sa présence sur la Colline Ste-Croix en fait l’un des points « culminants » de Metz !

_{Neal Beggs, né en 1959 à Larne, Irlande du Nord (GB). Vit et travaille à Chevru (FR)}

Cette édition permet de revenir sur le projet radical et existentiel de Teresa Margolles. Conviée par le Frac Lorraine et le Centre d’art contemporain de Brétigny de mars à juillet 2005, l’artiste mexicaine a introduit la mort parmi les vivants le temps d’une exposition qui se déployait sur les deux sites.
L’artiste se fait le relais des personnes assassinées, des corps sans voix, oubliés en toute impunité, de la peur et surtout de la douleur des familles. La mort, ses causes ou circonstances sont, pour elle, révélatrices d’une société : les cadavres qui remplissent les morgues (victimes de violences liées à la drogue, corps anonymes…) rendent perceptibles la « santé » sociale et économique de la mégalopole.
Au-delà du documentaire ou de l’exhibitionnisme morbide, l’artiste parvient à abolir les frontières que nous érigeons entre les vivants et les morts en nous plaçant face à notre propre disparition. Revisitant les codes de l’art minimal et conceptuel, Teresa Margolles a véritablement réinventé la vanité moderne.
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Dépaysement et exotisme garantis ! Quand les latitudes deviennent suisses explore l’imaginaire de la Suisse et de la montagne et s’articule autour d’une remise en cause d’une vision idéale de la montagne et de son paysage. Soulignant la relation naturel / artificiel, les installations et les oeuvres participent de la déconstruction d’une idée de sublime bien que nous soyons en pleine quête de ce dernier.

Questionner l’architecture, l’espace, remettre en question les principes établis, faire tomber « les murs » des pratiques et des genres, repousser les limites de l’art, déconstruire et dématérialiser (…), autant de problématiques abordées dans le parcours de l’exposition Wall to be destroyed. Le catalogue nous invite à réinvestir ces interrogations, à réfléchir sur la façon dont la monumentalité continue à hanter les pratiques de l’art et de l’architecture contemporaine.