À DÉCOUVRIR
26 FÉV - 18 AVR 2010
49 NORD 6 EST - FRAC LORRAINE - METZ (57)
Du côté des écrans

Image extraite du film Le silence d’I. Bergman, 1963.
On parle communément du silence et non de silences. Pourtant les qualités de silences sont multiples et prennent de nombreux sens. Si le silence est souvent la marque d’un échec de communication, comme dans Le Silence d’Ingmar Bergman, il est également bruissant de paroles intérieures. Dans Le Silence de la mer de Jean-Pierre Melville, un homme et sa nièce, contraints d’héberger un officier allemand sous l’occupation nazie, n’ont d’autre moyen de résistance que de se murer dans le silence. Un silence dont l’éloquence pénètre plus que la langue ne saurait le faire. Dans le documentaire de Philip Gröning, Le Grand silence, il favorise la communion des moines avec Dieu et conduit à un « état pur » de la communication. Si la parole s’use ici avec parcimonie, elle est parfois empêchée par les circonstances de la vie. La voix étouffée cherche alors à s’exprimer par d’autres voies.
Dans Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel, le journaliste Jean-Dominique Baudy communique avec son entourage par le clignement d’une de ses paupières et témoigne avec force de son combat pour la vie.
Le personnage du film de Dalton Trumbo, _ Johnny s’en va-t-en guerre_, amputé de ses quatre membres et privé de visage, communique en morse grâce à des coups de tête et supplie le personnel infirmier de l’achever.