PERFORMANCE
LUNDI 08 MAI 2017, 15H
ESPLANADE, PLACE DE LA RÉPUBLIQUE - METZ
100 pas presque
Taoufiq Izeddiou, chorégraphe, danseur & avec l’orchestre d’harmonie de Woippy et une cinquantaine de participant.e.s
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Dans le cadre du Festival Passages

100 pas presque ©DR
Des danseur.se.s, musicien.ne.s et amateur.trice.s s’aventurent dans une traversée lente de l’espace. 100 mètres sont parcourus en une heure, plongeant le groupe et les spectateurs dans une spirale rythmique individuelle et collective, dans une transe inachevée…
Pour rejoindre cette performance participative, les inscriptions se font auprès de Passages : – 03 87 17 07 06
Dans le cadre du festival Passages, soutenu par le dispositif « Appels à Création Partagée » du Département de la Moselle.
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100 pas presque est une invitation à ralentir, alors que tout va si vite autour de nous. La lenteur pousse à la réflexion, alors que le prêt à penser est à portée de tous. La réflexion convoque l’altérité, alors que tout semble nous diviser. Et tout à coup c’est un autre monde qui naît dans un mouchoir de poche. Taoufiq Izeddiou, chorégraphe marocain à qui 100 mètres ont été confiés pour créer, a transformé cette contrainte en point de départ dramaturgique, le poussant à se poser de grandes questions métaphysiques sur lui-même, sur son rapport à l’autre et au monde… dans un mouchoir de poche.
En amont de sa performance, Taoufiq Izeddiou était présent à Metz du 29 janvier au 4 février pour se rendre sur les lieux de sa marche. Il a pu rencontrer le groupe des musiciens et les différents groupes de participants intéressés, afin d’expliquer plus en détails cette performance et prévoir les répétitions une semaine avant la représentation.
Les mots de Taoufiq Izeddiou
« Un jour, on ne m’a donné que 100 m pour m’exprimer, j’ai décidé d’y inviter le monde.
Traverser 100 m en une heure dans l’extrême lenteur, c’est pour moi une des plus dures épreuves pour un danseur.
C’est l’inviter à se poser des questions sur lui même, sur son rapport à l’autre, au monde. C’est solliciter chacun de ses muscles jusqu’au plus petit. C’est l’inviter aussi à revisiter son rapport au temps et à l’espace…
Mais surtout, c’est continuer à se poser la question de la place de la danse contemporaine dans le monde, dans l’espace public…là où on ne l’attend pas. Marcher, c’est chuter sans cesse. Chuter, c’est apprendre à marcher.
Cette masse de personnes qui marchent lentement interpelle le regard des passants, les ralentit dans leur quotidien, les sensibilise à la danse et leur pose question.
Ce langage contemporain est accompagné de musiciens traditionnels du monde qui font le pont entre les danseurs et le public:
un rappel à l’ancestral, à des repères sociétaux, une reconnaissance de l’ancestral, une vraie réconciliation entre le passé et le présent.
Tous, danseurs, musiciens et le public sont pris dans une spirale rythmique individuelle et collective.
Transe inachevée… »
– Taoufiq Izeddiou