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03 MAR - 05 OCT 2015
CENTRE POMPIDOU-METZ

Tania Mouraud.
Une rétrospective

Œuvres de la collection du Frac à découvrir : City performance N°1 & HCYS?

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Tania Mouraud en 1968, posant devant Infini au carré © Droits réservés hcys? Tania Mouraud, City Performance N° 1
 

Tania Mouraud en 1968, posant devant Infini au carré © Droits réservés

Débutant le 4 mars 2015 au Centre Pompidou-Metz, pensé à l’échelle de la ville et de son agglomération, l’événement prendra toute son ampleur à partir du 27 juin 2015, offrant ainsi une rétrospective sans précédent dans sa forme et inédite dans son déploiement.

Artiste refusant tout rattachement à un courant ou à un dogme, Tania Mouraud n’a cessé de faire évoluer son œuvre depuis la fin des années 1960, explorant alternativement toutes sortes de disciplines — peinture, installation, photographie, performance, vidéo, son — autour d’un principe constant : interroger les rapports entre l’art et les liens sociaux. Elle propose ainsi de rajouter dans les habitations standardisées une chambre de méditation (1968). Elle affiche dans l’espace public sur les panneaux 4×3 m son désaccord avec une société glorifiant l’avoir au dépend de l’humain (1977). Elle réfléchit aux rapports esthétiques entre l’art et la guerre, et se penche avec l’aide de l’écriture sur les limites de la perception, en créant des « mots de forme »* (1989). À partir de 1998, elle se sert de la photographie, de la vidéo et du son en lien étroit avec la peinture pour questionner différents aspects de l’histoire et du vivant.

* Elisabeth Lebovici, « Tania Mouraud, mots de formes », Libération, 19 novembre 1992

 

LA RÉTROSPECTIVE AU CENTRE POMPIDOU-METZ

Déployée sur les 1100 m2 de la Galerie 2 du Centre Pompidou-Metz, la première partie de la rétrospective parcourt l’ensemble de la carrière de Tania Mouraud, depuis l’acte de l’autodafé de 1968, qui met fin à ses premières années de pratique picturale, pour laisser place à ses espaces d’initiation et de méditation des années 1970, jusqu’à ses œuvres les plus actuelles. Elle met ainsi en lumière un parcours sans concession, à la fois rythmé par les rencontres de l’artiste avec des figures tutélaires de l’histoire de l’art contemporain, mais aussi par son histoire personnelle.

À travers plus de 70 œuvres, dont certaines sont issues de la collection personnelle de l’artiste, la sélection dévoile un portrait engagé de Tania Mouraud. Nombre de pièces historiques sont réactivées pour l’occasion.

Une attention particulière est portée aux chambres de méditation et aux photo-textes ou travaux sur le langage des années 1970, œuvres emblématiques du travail de Tania Mouraud. L’exposition présente pour la toute première fois l’ensemble de ses espaces d’initiation de manière exhaustive. La première chambre de méditation, One more night (1970), réalisée initialement dans le cadre de l’exposition éponyme à la galerie Rive Droite de Jean Larcade, à Paris, fait l’objet d’une reconstitution exceptionnelle.

AD NAUSEAM, installation audiovisuelle monumentale présentée au MAC/VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne du 20 septembre 2014 au 25 janvier 2015, est également montrée dans une version adaptée au contexte de la rétrospective. Cette pièce majeure de Tania Mouraud a été coproduite par l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) dans le cadre d’une résidence de l’artiste entre 2013 et 2014.

LE PARCOURS DANS LA VILLE

À partir du 27 juin 2015, la rétrospective se poursuit sous la forme d’un parcours dans neuf lieux et institutions partenaires présentant divers aspects de l’œuvre de Tania Mouraud, qui viennent compléter l’exposition du Centre Pompidou-Metz. Cet itinéraire à travers la ville de Metz mène le visiteur à la Galerie d’Exposition de l’Arsenal, la Chapelle des Templiers, Saint-Pierre-aux-Nonnains, Faux Mouvement – Centre d’art contemporain, au Frac Lorraine, au Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole, aux galeries Toutouchic et Octave Cowbell, devant les vitrines du magasin Galeries Lafayette ainsi qu’à travers l’espace urbain, afin de dévoiler des œuvres emblématiques de l’artiste. Dans le cadre d’une collaboration d’une durée d’un an, des ateliers sont également proposés aux étudiants de l’École Supérieure d’Art de Lorraine en présence de l’artiste.

Depuis le milieu des années 1990, le parcours de Tania Mouraud est étroitement lié à la ville de Metz, grâce au soutien régulier du Frac Lorraine, qui achète en 1995 l’œuvre anthologique de la fin des années 1970 intitulée City Performance N°1, consistant en une campagne d’affichage faisant apparaître le mot « NI » sur 54 panneaux publicitaires de 4×3 m dans Paris, puis qui initie le projet monumental HCYS? en 2005, installé sur un mur aveugle du Musée de La Cour d’Or. À l’occasion de l’exposition Tania Mouraud. Une rétrospective, la campagne d’affichage City Performance N°1 est réactivée dans l’ensemble de l’agglomération messine pendant une semaine.

Un catalogue accompagne l’exposition (parution prévisionnelle en mars 2015). Il constitue une monographie de référence sur l’artiste, faisant une large place à ses écrits et incluant des documents inédits.

La rétrospective est réalisée avec la contribution de l’École Supérieure d’Art de Lorraine.

Commissaires :
Hélène Guenin, Responsable du pôle programmation, Centre Pompidou-Metz
Élodie Stroecken, Chargée de coordination du pôle programmation, Centre Pompidou-Metz

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