PRÊT
24 MAR - 07 MAI 2017
IAC - VILLEURBANNE (69)
Ann Veronica Janssens.
Mars
Prêt de l’œuvre d’Ann Veronica Janssens, MUHKA, Anvers, 1997. Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine
Ann Veronica Janssens, MUHKA, Anvers, 1997 Collection 49 Nord 6 Est – Frac lorraine, Metz (FR) Photo : Ann Veronica Janssens
Au printemps 2017, l’Institut d’art contemporain présente une exposition monographique d’ampleur d’Ann Veronica Janssens pour laquelle elle investit la totalité de l’espace, avec de nouvelles productions en regard d’œuvres existantes.
Fondée sur l’acte de perception, l’œuvre d’Ann Veronica Janssens développe une recherche expérimentale à travers le prisme de phénomènes physiques tels que la lumière, la couleur, le son ou le brouillard. Selon l’activation de gestes épurés, l’artiste tend vers l’émergence de « zones indéfinies » entre aveuglement et révélation. Voués à rendre manifeste le caractère indéfinissable et transitoire de la matière même du réel, la durée, l’espace, le mouvement en déterminent les conditions primordiales.
À partir des questionnements récurrents portés par cette œuvre d’origine tant sculpturale que picturale, l’IAC consacre aujourd’hui à l’artiste une exposition dans la continuité des expositions personnelles du [mac] de Marseille en 2004, en passant par le Wiels de Bruxelles en 2009 et le Nasher Sculpture Center de Dallas en 2016.
Initiatrice, aux côtés de Nathalie Ergino, du Laboratoire espace cerveau, Ann Veronica Janssens travaille en complicité avec l’IAC depuis de nombreuses années. Dispositif de recherche transdisciplinaire depuis 2009, ce Laboratoire propose d’interroger, à partir du champ des expérimentations artistiques, les recherches pratiques et théoriques permettant de lier espace, temps, corps, cerveau.
Cette relation privilégiée a donné lieu par ailleurs à une collaboration unique en son genre et suivie dans le temps, à travers la constitution d’un corpus d’œuvres en évolution permanente : le Cabinet en croissance. Cet ensemble réunit des prototypes que l’artiste complète régulièrement par de nouvelles expériences, à leur tour déposées dans la collection de l’IAC.
À partir de cette démarche expérimentale, l’exposition présentée à l’IAC propose d’appréhender les différents registres perceptuels des œuvres d’Ann Veronica Janssens. Des environnements immersifs, tels que le premier brouillard Mukha, Anvers (1997), à la série des paillettes (2016) où le sol est réinvesti comme substrat, l’espace se révèle sous une multiplicité de spectres au moyen de processus ténus. Tantôt artificielle, tantôt naturelle, la lumière, réalise au sein de ce parcours une percée, une échappée vers le ciel. De l’expérience d’une perte de repères, à la contemplation, l’exposition nous invite à appréhender l’environnement au-delà de tout conditionnement, à lâcher prise pour rentrer en fusion avec les éléments.
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