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CAFÉ DIVIN

MERCREDI 10 NOV 2010, 18H
49 NORD 6 EST - FRAC LORRAINE - METZ (57)

Art, religion : leurs rituels et leurs enjeux

Philippe Lefebvre, professeur émérite à l’Université Nancy 2

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Les cafés divins parlent de Dieu, ou plus exactement des textes qui se multiplient en littérature et en philosophie, pour parler de Dieu, de son absence, de ses silences, ou pour éviter d’en parler.

Ces cafés divins ont rituellement lieu au Forum-IRTS de Lorraine à Nancy depuis 1997. Ils s’invitent ce mois-ci au Frac lorraine. Une très libre discussion est proposée à partir de la lecture et de l’analyse de textes choisis par Philippe Lefebvre.
Pour prolonger cette réflexion, ce moment de rencontre se poursuit par la visite guidée de l’exposition Volando hacia la tierra / S’envoler les pieds sur terre.
Et pour clôturer ce débat, nous vous invitons, comme dans tout bon Café, à partager un verre.

Philippe Lefebvre, professeur émérite à l’Université Nancy 2, anime depuis 1997 des « Cafés divins » et divers groupes de réflexion sur les rapports de la culture contemporaine et de la foi. Il a orienté ses recherches sur la signification et les fonctions du langage religieux.

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« Les couleurs sont la chair éclatante des idées
Et de Dieu, la transparence du Mystère », Cézanne

« Le vide dissous par la matière, brouillé par la lumière… aspire le temps, l’espace, l’identité dans l’absolu
du néant », Reinhardt

” On a édifié des temples et des cathédrales religieuses. Aujourd’hui, on construit davantage des cathédrales de l’art. À Metz, au dessus du quotidien de la ville, le Centre Pompidou et la cathédrale se regardent. Ces lieux se font des signes, nous font signes. Ils nous attendent, fidèles ou infidèles, pour participer à quel culte, répondre à quels appels ? Ils réveillent en nous des désirs, des forces assoupies. Ils ouvrent l’espace d’une attente, d’une rencontre peut-être ?
La tradition aime parler d’inspiration divine, de culte du beau. Elle reconnaît aussi dans l’homme meurtri un visage de crucifié. Esthétique de la gloire, esthétique de la croix forment le lieu commun de l’art et de la religion. Mais quand l’emprise du divin se lézarde, l’art ne peut-il se nourrir que de l’absence, de la perte de ce qui nourrissait l’expérience esthétique ? Art et religion peuvent-ils encore se faire l’un à l’autre des signes de reconnaissance ?”
Philippe Lefebvre

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